Retour en arrière…
Tard dans la nuit du 16 au 17 janvier 1997, une entente de principe est convenue entre les chargés de cours et l’UQTR. Dans cette entente, les parties acceptent , d’un part, un gel salarial et, d’autre part de financer à parts égales une étude sur le statut, la charge et la rémunération des chargés de cours.
Au moment de la négociation suivante (la cinquième), le rapport est complété et déposé. En novembre 1999 (premier dépôt préliminaire le 30 septembre 1999), le rapport de l’Institut statistique du Québec est dévoilé. Dans son enquête l’ISQ soulève un écart énorme de rémunération entre les chargés de cours et les professeurs. Pour la même tâche d’enseignement (excluant la recherche et le service à la collectivité), les chargés de cours accusent un retard de 71,5%. Robert Bellerose, nouvellement président du syndicat, est scandalisé : « Comment ont-ils pu laisser faire cela? » (Le Nouvelliste, 3 novembre 1999). Ce dernier ne tarde pas à rencontrer les autres syndicats de chargés de cours au Québec pour leur présenter les résultats. Puisque c’est l’UQTR qui doit renégocier en premier sa convention, les autres universités du Québec observent avec attention les luttes qui vont suivre.
Le rapport, intitulé « Étude sur la rémunération des tâches, les tâches et le statut des chargés de cours de l’Université du Québec à Trois-Rivières » peut être consulté en ligne.
La direction tarde quand même à faire une offre concernant ce redressement, ce qui exaspère les CdeC qui voient que les « patrons » ont eu trois ans pour faire cheminer le dossier, mais que rien n’a progressé. Encore plus exaspérant, même si l’Université avait été partie prenante dans la commande de cette étude et même si elle avait reconnu que les résultats étaient valides, elle demandait, en décembre 1999, de refaire une nouvelle étude.
L’impact de cette étude est majeur et de nombreux autres syndicats de CdeC (UdeM, Laval, UdeS, Concordia, UQAM, UQAT, UQAC, UQAR) appuient celui de l’UQTR dans ses négociations, évidemment dans l’attente des retombée$ concrète$ de l’étude!
Finalement s’ensuivra, un rattrapage salarial de 20% la première année de la nouvelle convention et un ajustement des échelles salariales. Le rattrapage se poursuit après la négociation suivante qui inclut aussi des primes de départ à la retraite, une entente pour un régime d’assurance salaire longue durée et une rémunération des représentants des chargés de participant aux différentes instances universitaires.